Haricot tarbais: du Nouveau Monde à la Bigorre

L’histoire du haricot blanc remonte au XVIème siècle, parmi les  les premiers produits importés des pays d’Amérique du Sud, dans les cales de Christophe COLOMB. Appelé alors «Fagioli», il deviendra plus tard «Haricots» en français.

C’est au XVIIIème siècle que le haricot blanc est planté dans la plaine de Tarbes, en même temps que le maïs, par Monseigneur de POUDENX, évêque du diocèse de Tarbes. Ce nouvel aliment permettra également d’apporter des denrées nourrissantes en cette période de famine fréquente.

Cette plante grimpante trouve alors sur le terroir de Bigorre un climat et un sol idéals. Elle est d’ailleurs associée au maïs dont les hampes lui servent de tuteur. Ainsi, la culture de ces deux plantes va se se répandre très rapidement dans la plaine de Tarbes: on y sème un grain de haricot au pied de deux jambes de maïs contiguës.

Mais l’intensification de la culture du maïs va entraîner une baisse très importante de la production de haricots, moins rentable et rendue pénible par son mode de conduite fait quasi exclusivement à la main.Cependant, le haricot blanc reste encore planté dans les jardins personnels car il reste une denrée appréciée de l’alimentation paysanne locale (zones Adour et Bigorre). Ainsi la semence va perdurer de génération en génération au sein des familles.

C’est en 1986 que le haricot blanc va connaître une renaissance dans sa production par l’intermédiaire de la Chambre d’agriculture de Tarbes et d’un petit groupe d’agriculteurs, bien décidés à diversifier les cultures dans un souci de pérennisation des exploitations. Cette plante arrivée du Nouveau Monde en France au XVIème siècle va alors devenir le “Haricot tarbais”, enregistré au Catalogue Officiel des Variétés depuis 1988; date à laquelle également une coopérative de producteurs va voir le jour et assure toujours avec succès son exploitation et sa commercialisation.

 

Nutrition et santé

Le Haricot tarbais est une légumineuse de premier choix (riche en minéraux et vitamines) et de grand intérêt pour ses apports sur le plan nutritionnel, jugez plutôt:

* riche en protéines
* riche en fer
* pauvre en matières grasses
* pauvre en sodium
* une bonne source complémentaire de calcium
* une excellente source de fibres
* une bonne source de potassium
* un faible index glycémique et faible en matière grasse
* garantie sans cholestérol
* riche en vitamines B dont la B9 (folates)
* riches en magnésium, zinc et potassium
* adapté aux personnes cœliaques et sensibles au gluten

Utilisé aussi bien dans une cuisine simple, familiale que raffinée, le Haricot tarbais se prépare sous différentes formes et associations.

Un conseil à prendre en compte pour réussir la cuisine du Haricot tarbais: laissez tremper les haricots secs dans un grand volume d’eau froide durant environ 12 heures (nuit par exemple). Ainsi, les haricots vont doubler de volume pendant cette opération. 

Pour la cuisson: changez l’eau, mettez-les de nouveau dans un grand volume d’eau froide. La cuisson se démarre à l’eau froide. Astuces: vous pouvez cuire vos haricots blancs dans du bouillon sans sel ou parfumer l’eau de cuisson avec différentes herbes et/ou aromates : laurier, thym, céleri, oignon, carottes. Temps de cuisson à frémissement: au moins 1 heure.

Bonne cuisine, excellente dégustation !